Cet ouvrage traite de l'émigration des Européens vers les États-Unis dans le domaine du cinéma. Le point de vue adopté s'inscrit dans un cadre interdisciplinaire (historique, esthétique, économique, etc.) et dans une perspective à la fois " intertextuelle " et " contextuelle ". Les questions auxquelles tentent de répondre les auteurs sont d'abord d'ordre théorique et épistémologique : qu'est-ce que l'exil et l'émigration ? Comment établir une typologie de cette émigration ? Quel rapport cette émigration dans le domaine du cinéma entretient-elle avec l'émigration en général ? Etc. On s'interroge ensuite sur la situation des émigrés (acteurs, cinéastes, producteurs, compositeurs, écrivains) ainsi que sur les relations spécifiques entre Hollywood et différents pays européens (Irlande, Belgique, Russie, etc.). Un regard économique est enfin porté sur cette émigration. (4e de couverture)
Au cours de ces 20 dernières années, l'Europe est devenue une terre d'immigration, après avoir été un lieu de départs vers les autres continents pendant plusieurs siècles. Après avoir analysé les grandes tendances de la mondialisation des flux migratoires, l'auteur se centre sur l'Europe, un continent d'immigration malgré elle, puis analyse les nouveaux facteurs de la mobilité internationale (imaginaires migratoires et réseaux transnationaux), les réponses européennes et les politiques nationales d'immigration (européanisation des politiques migratoires, politiques des Etats) et , enfin, établit une prospective concernant le codéveloppement, les quotas et le droit à la mobilité.
Historique de l'esclavage au cours de laquelle l'auteur insiste sur les points suivants : dans le monde occidental il est antérieur à la conquête de l'Amérique, de plus l'esclavage et la traite existaient en Afrique noire avant l'arrivée des Arabes et les conquêtes européennes.
Depuis 1492, l'histoire européenne a connu à deux reprises d'importantes migrations de masse : d'une part, l'émigration vers le Nouveau Monde, qui se compose de deux migrations dont les Européens sont les moteurs : l'émigration des Européens eux-mêmes et la migration forcée des Noirs africains emmenés comme esclaves vers les Amériques ; d'autre part les migrations intra-européennes qui ont eu lieu entre 1914 et 1945 liées aux guerres, à la vie et à la mort des empires, à la naissance des nations...; Cependant, les migrations internationales se sont inversées et, depuis quelques dizaines d'années, se dirigent vers l'Europe. L'analyse apporte un éclairage sur ces nouvelles migrations internationales qui fonde un point de vue politique qui se veut altermondialiste, le terme "dette" étant ici éminemment politique.
Comme beaucoup d'autres régions du globe, l'Afrique connut l'esclavage et la traite des Noirs avant la venue des Européens. C'est pourquoi, lorsque ces derniers commencèrent à acheter des esclaves pour les vendre dans les colonies du Nouveau Monde, instaurant ainsi des relations commerciales avec les Africains, cela fut considéré comme un arrangement commercial ordinaire. Cependant, dès le début, les rencontres entre Européens et Africains furent rarement amicales. Cet article rend compte de l'attitude des Africains en matière de résistance envers le commerce des esclaves et de la traite atlantique instaurés par les colonisateurs au cours des XVe-XVIIIe siècles.
Les migrations vers la France de populations venant de l'Est de l'Europe furent importantes dans l'Entre-deux guerres, puis connurent une accalmie. L'ouverture du rideau de fer en 1989 fut suivie d'une relance de la migration venant des pays d'Europe centrale ou orientale, faible quantitativement et très inférieure à d'autres migrations. Ces populations sont très hétérogènes, mais ont toutes en commun d'être instruites et qualifiées.
Le Portugal, malgré les signes de développement économique, est devenu terre d'immigration tout en restant terre d'émigration. Malgré la dominante des faibles niveaux de qualification dans les deux flux - il s'agit en quelque sorte d'une migration de substitution - , on voit des migrants plus diplômés arrivant des pays de l'Est.
A travers la confrontation de quelques-unes des conceptions nationales de la citoyenneté existant en Europe telles que la tradition française de l'Etat-nation républicain, la tradition allemande, la conception espagnole et la problématique britannique, l'auteur fait apparaître les principales pierres d'achoppement de l'idée de citoyenneté européenne.
En Allemagne, les étrangers ne sont pas égaux devant le code de la nationalité : les Européens et les ressortissants de la CEE ont accès à la nationalité allemande bien plus facilement que les ressortissants des états tiers. La participation à la vie politique allemande est inégale, les citoyens européens jouissent maintenant du droit de vote communal.
Evolution des flux migratoires depuis l'instauration de la mondialisation économique : la plupart des accords de libre-échange (Etats-Unis et ALENA, Union Européenne et pays méditerranéens) ayant pour objectif de faire diminuer les migrations.
Pendant presque quatre siècles, le colonisateur européen mena une vaste entreprise de déplacement forcé de populations africaines vers le Nouveau Monde. Des millions d'Africains noirs furent réduits en esclavage, anéantis au moindre signe de révolte. Les descendants de ces migrants peuplent aujourd'hui le continent américain, où la majorité d'entre eux vit dans des conditions infrahumaines. Le Brésil, l'une des principales destinations des bateaux négriers, abolit l'esclavage en 1888. Sa société est profondément marquée par le système esclavagiste, le terreau sur lequel prospéra la colonie portugaise. Dans cet article, l'auteur étudie les mécanismes qui font que cette déportation de masse continue d'avoir des conséquences sur la société brésilienne presque un demi-millénaire après son début. Au seuil du XXIe siècle, les Noirs au Brésil luttent pour la reconquête de leur identité et de leur dignité.
Contradictions entre l'ouverture des frontières et la libre circulation des Européens et les tentations de repli communautaire vis-à-vis des extra-Européens. Comparaison avec l'exemple de l'Alena, libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.
De Joséphine Baker à Faudel, au gré des flux migratoires, la chanson populaire française ainsi que le rock ont toujours su intégrer des chanteurs venus d'ailleurs. Celle qui chantait "J'ai deux amours" avec l'accent américain et celui qui chante "Baïda" en franco-arabe constituent les deux extrêmités d'un siècle de musique française métissée. Beaucoup d'Africains installés dans l'Hexagone se sont même fait passer pour des Noirs américains. Au fils des ans et des modes, la variété française intègre les artistes d'Europe de l'Est ainsi que les "bardes exilés" qui fuient les guerres et la misère.
Résultats d'une enquête d'opinion par sondage réalisée dans les quinze états-membres en 1997 pour connaître l'état de l'opinion publique et du racisme en Europe. 33 pour cent des Européens se déclarent ouvertement racistes et 20 pour cent approuvent le renvoi des immigrés dans leur pays d'origine. Cette banalisation de la xénophobie n'a pas toujours de cible bien définie et traduit une perte de crédibilité des institutions politiques. En tête des préoccupations des citoyens viennent le chômage, l'environnement, l'insécurité, la pauvreté (60 à 40 pour cent des opinions) puis la drogue, le sida, le racisme, l'immigration, les valeurs et le vieillissement (25 à 10 pour cent) des opinions.